top of page

Journal de bord semaine 15 - Du lundi 10 janvier dimanche 16 janvier

Bonjour à tous et à toutes, ce journal de bord est sûrement un des plus riches de tous car il vous permettra de découvrir plein de détails sur nos protocoles, sur la vie sur base scientifique ainsi que sur la vie à bord de la Louise pour ses derniers jours en Antarctique. Bonne lecture !


Lundi 10 janvier


A bord de la Louise (Baptiste, Lana, Clément, Olivier)

À notre réveil nous avons une bonne surprise. Le vent est tombé et il ne neige plus. On va donc pouvoir sortir pour mettre en œuvre les protocoles de Lana. Il a tellement neigé pendant la nuit qu’on ne voit presque plus les traces laissées par les touristes la veille au soir.



Le programme de la journée est chargé : il faut couvrir deux zones assez étendues, avec un peu de relief, en évoluant dans une neige dans laquelle nous nous enfonçons.

Premier plan de vol sur la partie sud de l’île. Pendant que Lana prépare son matériel, on se sépare en deux équipes pour aller déposer les cibles. Baptiste part avec David à l’ouest. Clément et Olivier partent vers l’est et se chargent de positionner des cibles sur deux petites presqu’îles.


Les cibles permettent d’utiliser les photos prises par le drone pour faire de la photogrammétrie en ayant des points de référence sur le relief. Olivier en profite pour réaliser des prélèvements de neige fraîche.

Une fois les photos et les mesures lidar faites sur ce premier plan de vol, Baptiste et Clément partent relever la position précise au centimètre près des 12 cibles de la zone grâce à l’appareil monté sur une perche. Pour cela, on place la perche au centre de la cible et avec le niveau à bulle de la perche, on fait en sorte de ne pas bouger pendant au moins une minute. L’appareil sur la perche reçoit des signaux GPS pour se positionner dans l’espace (longitude, latitude, altitude).

Pendant la relève de ces cibles, David part avec Olivier faire une trace pour la dépose des cibles sur la partie nord de l’île pour le second plan de vol. Cela fait gagner du temps d’avancer dans la neige quand des traces ont déjà été faites. Baptiste et Clément peuvent alors, une fois les cibles ramassées, repartir les déposer sur la deuxième zone qui s’avère en réalité très étendue et Lana préparer son prochain plan de vol.


Au détour des colonies, des rochers et des bords de plage, on assiste à plusieurs reprises ce jour-là à des attaques d’oiseaux (labbes, pétrels,…) envers les manchots. Ils ciblent souvent des nids isolés et essayent de venir attraper les poussins ou les œufs en faisant fuir les parents. Les manchots adultes essayent de se défendre tant bien que mal, y arrivent parfois mais pas toujours, en témoignent les restes de poussins retrouvés çà et là.


Une fois les cibles posées, Lana peut faire son deuxième set de vols pour finir de cartographier les colonies de l’île qui est particulièrement intéressante car manchots Adélie et manchots papou y cohabitent.




Entre chaque vol, Lana vérifie que l’acquisition a bien eu lieu, et fait une copie des données sur son disque dur avant de renvoyer le drone.


La journée aura été particulièrement fatigante et la nuit qui s’en est suivie, toujours au mouillage à Petermann Island, particulièrement reposante.


Sur base (Margot et Niels)

Après un week-end de découverte et d’installation sur la base, il est temps de débuter nos programmes de recherche ! Le début de cette semaine à Vernadsky est ainsi consacré à la mise en place de nos protocoles scientifiques. Niels en particulier va pouvoir débuter ses observations de terrain en climatologie avec le matériel qu’il a apporté sur la base. Pour cela il lui faut notamment installer un dispositif pour collecter les précipitations (neige et pluie). Le choix du lieu d’installation du collecteur est crucial car la neige récoltée ne doit pas être contaminée par les activités humaines ou par la présence de manchots. Ce qui n’est pas si simple car ces derniers sont assez nombreux à nidifier autour de la base ! Heureusement Niels peut compter sur l’expertise des deux météorologistes de la base, qui se prénomment tous les deux Oleksandr.


Ces derniers lui conseillent d’installer son collecteur en hauteur, hors de portée des manchots. Ils fabriquent également un support pour maintenir le dispositif de collecte (un entonnoir fixé sur un tube de prélèvement). Ce protocole sera poursuivi après notre départ par une doctorante ukrainienne avec qui Niels travaille en collaboration.



Sur la base, chacun contribue aux tâches de la vie quotidienne et à l’entretien de la station en plus de son travail. L’une d’entre elles consiste à dégager les bâtiments de la neige qui s’accumule tout au long de l’année ainsi que les passerelles en bois qui les relient. Un sacré chantier car la neige atteint parfois plusieurs mètres de hauteur ! Il faut alors creuser de véritables corridors pour maintenir l’accès aux différentes parties de la base, un travail fastidieux et quotidien qui mobilise l’énergie de tout le monde. Bogdyn, le commandant de la base, nous confie ainsi la mission de dégager la façade du bâtiment principal. Chaque jour avant dîner, nous empoignons notre pelle pour une séance de sport histoire de nous ouvrir l’appétit ! Il est satisfaisant de constater l’avancée de notre couloir de neige jour après jour.


En plus de sa responsabilité de chef de base, Bogdyn est également géophysicien. Sa connaissance de la base et de son histoire est impressionnante, car il s’agit de son 9ème hivernage en Antarctique ! Un record à Vernadsky. Durant la campagne d’hivernage, il est à la tête de l’organisation des activités sur la base. C’est également lui qui gère la logistique et qui est en communication avec l’institut polaire en Ukraine. Son rôle est donc fondamental pour assurer le bon déroulement des campagnes de recherche. C’est une aide précieuse pour le travail sociologique de Margot.


Mardi 11 janvier

À bord de la Louise

Au lever, on largue les amarres pour quitter l’archipel des îles argentines et rejoindre la zone d’Anvers. Notre premier arrêt sera Biscoe Point où nous arriverons en début d’après midi sous un grand soleil.


Au vu des conditions favorables et de la superficie de la zone (la plus grande à couvrir par Lana de l’ensemble de l’expédition), Olivier, Baptiste et Lana débarquent pour faire des prélèvements de neige dans les quelques névés (on retrouve à Anvers le paysage plutôt rocailleux que nous avions dans les îles Shetland) et pour faire le repérage de la zone. Manchots papou et manchots Adélie cohabitant sur cette île, il convient de repérer précisément où se trouvent et comment s’organisent les différentes espèces. Lana fait le tour de l’île, complète son fond de carte et prend des photos pour garder une trace. C’est aussi l’occasion de peaufiner les plans de vols pour le lendemain.


Pendant ce temps, Clément part en annexe avec Dédé pour faire ses prélèvements. Ils sortent de la petite baie où on a mouillé pour essayer d’aller saisir les apports de l’immense glacier qui se déverse dans la baie de Biscoe mais en faisant des points sur le retour vers le voilier, il devient de plus en plus difficile d’avancer. Les blocs qui tombent dans la baie de Biscoe se fragmentent en une multitude de plus petits morceaux qui viennent complètement boucher la baie dans laquelle nous sommes amarrés.



C’est l’occasion de faire quelques prélèvements sous cette couche de glace d’eau douce fraîchement tombée à la mer. Il faudra d’ailleurs qu’ils crapahutent dans les rochers pour venir être récupérés au plus proche du voilier, sans avoir à allumer le moteur de l’annexe qui risquerait d’être abîmé par les glaçons.


Sur base

Aujourd’hui nous prenons officiellement nos quartiers dans notre bureau, que nous partageons avec Yan, étudiant en géophysique. Pendant la campagne d'hivernage, il est responsable de l’observatoire géomagnétique installé dans un bâtiment annexe de la station. Nous sympathisons rapidement et passons de longues heures à discuter de musique, de cinéma et bien sûr de la culture ukrainienne.




Le temps absolument radieux de ce mardi nous permet de retourner près du sommet de l’île Galindez, et d’apprécier cette fois-ci la vue spectaculaire sur la mer chargée de glace et sur les reliefs alentours. Niels délimite un périmètre à l’intérieur duquel il va venir prélever quotidiennement de la neige, en vue d’analyser la dynamique de fonte du manteau neigeux. Pour sortir de la base, il faut respecter quelques consignes de sécurité. Il faut tout d’abord renseigner des informations sur sa destination et indiquer un horaire de retour sur le tableau d’informations qui se trouve dans le hall de la base. Il faut également emporter avec soi une radio pour prévenir la base en cas de problème. Enfin, il faut être extrêmement vigilant lorsque l’on se promène sur l’île pour ne pas tomber dans une crevasse ou passer à travers une plaque de glace. Pour cela, mieux vaut marcher dans les traces laissées par l’équipe de la base, qui garantissent un itinéraire sécurisé.


Les repas sur la base sont des moments essentiels de la journée. Tout le monde se retrouve à la même table, ce qui permet de partager un moment de convivialité et d’échanger. C’est également durant les repas que Bogdyn donne les informations importantes relatives au bon fonctionnement de la base. Le déjeuner est servi à 13h, et le dîner à 19h. Si le repas du midi est souvent expédié en vitesse pour retourner travailler, les soirées sont consacrées à des activités de détente : jeux, lecture, films, etc. Andrii le médecin de la base et Oleksandr l’électricien se retrouvent ainsi presque tous les soirs pour jouer aux échecs dans la petite bibliothèque attenante au bar. Le mécanicien en chef, qui s’appelle également Oleksandr (oui il y a 4 Oleksandr en tout sur la base, de quoi s’y perdre !) est quant à lui un expert au billard et est devenu le coach de Niels en la matière. Margot, elle, se perfectionne aux fléchettes avec Anatolii, l’un des techniciens débarqués fin décembre pour la saison d’été.


Mercredi 12 janvier


Sur base

Le grand soleil de la veille a laissé place à une épaisse couverture nuageuse et à des chutes de neige. L’occasion pour Niels d’étrenner son protocole de collecte de précipitations. Toutes les demi-heures, il doit récupérer le tube contenant la neige tombée dans le collecteur. Il conditionne ensuite son échantillon en prélevant 2mL de la neige fondue avec une pipette graduée, qu’il transvase dans un vial (un petit flacon de verre). Une fois fermés hermétiquement et étiquetés, les échantillons sont placés dans la chambre froide de la base pour assurer leur bonne conservation. Margot prend soigneusement en notes les différentes étapes du protocole pour son étude ethnographique.

Sur la base, les spécialités de recherche sont multiples. Vernadsky est notamment réputée pour les séries de données météorologiques qui y sont enregistrées continuellement depuis les années 1940 ! Les mesures atmosphériques effectuées sur place ont notamment contribué à mettre en évidence le trou dans la couche d’ozone au niveau de l’Antarctique à la fin du XXème siècle. Outre la météorologie, Vernadsky est un lieu d’étude privilégié pour les phénomènes géomagnétiques ou encore pour la biodiversité locale : manchots, cétacés, phoques ainsi que les mousses qui poussent sur les rochers affleurant au milieu de la neige. Il est saisissant de distinguer ces tâches de vert dans l’immensité blanche du paysage polaire.

Tous les jours de cette semaine, nous avons rendez-vous à 12h55 tapantes à l’infirmerie. Andrii le médecin vérifie notre température afin de s’assurer que nous ne présentons pas de symptômes du covid. Cette surveillance est justifiée par l’extrême difficulté d’évacuer une personne depuis une base polaire en cas de problème de santé sérieux. Même en été, l’accès à la base Vernadsky demeure extrêmement dépendant de la glace de mer, qui peut bloquer l’accès aux eaux environnant l’île Galindez. C’est d’ailleurs le cas en ce moment ! Heureusement que La Louise nous a déposés la semaine dernière, alors que la mer était encore dégagée…


A bord de la Louise

La météo nous joue encore un mauvais tour. Alors qu’il faisait un temps radieux la veille, il neige à gros flocons toute la matinée. Impossible de faire voler le drone sous ces conditions.

Le temps se calme en milieu d’après-midi et nous pouvons finalement sortir vers 16h30. Il va falloir relever un défi : cartographier l’ensemble de la zone (trois plans de vols en tout dans lesquels il faudra donc déposer et relever des cibles) d’ici à 20h. On descend à terre, Olivier part faire des prélèvements de sédiments, Baptiste et Clément partent poser des cibles pendant que Lana prépare son drone.

Ce sera une après-midi sous adrénaline mais on réussira à tout boucler dans les temps, non sans courir de cible en cible pour terminer les relevés dans les temps. La neige n’étant plus de la partie, on s’enfonce moins, on avance plus vite, mais les sols pleins de guano et enherbés sont aussi parfois glissants et l’île est parsemée d’éléphants de mer entre lesquels il faut slalomer.




Jeudi 13 janvier


A bord de la Louise

L’étude de Biscoe Point ayant été terminée la veille contre toute espérance, nous mettons le cap vers l’île Humble, dans un archipel autour de la base américaine Palmer. On y arrive en fin de matinée et Lana, Baptiste et Clément sont débarqués dans la foulée pour un dernier terrain alors qu’Olivier reste à bord pour faire décanter ses échantillons de sédiments récoltés la veille.

L’île est assez petite donc nous sommes bien moins stressés que la veille. Sa spécificité : elle comporte uniquement des manchots Adélie mais aussi un très grand nombre de nids de pétrels géants que nous nous efforçons d’éviter au maximum pour ne pas les déranger. Ce dernier terrain se déroule sans encombre.

Baptiste, Clément et Lana prennent même un peu de temps pour profiter de leur dernier terrain.



Sur base

Le beau temps est revenu, privant Niels de la possibilité de collecter des précipitations neigeuses. Il continue cependant à se rendre tous les matins à Woozle Hill, point culminant de l’île, pour y prélever de la neige de surface. Margot quant à elle épluche les documents relatifs à l’histoire de Vernadsky. De nombreuses photos ornent les murs des couloirs ainsi que des cartes ou encore des témoignages laissés par de célèbres visiteurs de passage, tels que Bill Gates ! La mémoire de la base est également constituée des dessins et objets insolites laissés par plusieurs décennies d’hivernants, par exemple un petit piano électronique fabriqué ici même par Bogdyn !



Une fois par semaine, Artem le cuisinier prépare un délicieux porridge maison pour le petit déjeuner. La cuisine est particulièrement importante sur les bases polaires, car elle permet notamment de garder le moral durant les longs mois d’hiver. Aussi les chefs qui sont envoyés pour les campagnes d’hivernage sont sélectionnés avec soin ! Artem nous régale ainsi tous les jours avec des spécialités ukrainiennes et fabrique lui-même le pain que nous mangeons sur la base. Il faut également être capable de gérer les stocks de nourriture pour plus d’une année, ce qui représente des mètres cubes de provisions entreposées dans le grenier de la base et dans les hangars de stockage. Certains aliments comme les fruits et légumes frais ne peuvent se conserver pendant des mois, aussi sont-ils une denrée particulièrement appréciée par l’équipe.


Vendredi 14 janvier


A bord de la Louise

Vendredi matin c’est le départ ! Il y a une fenêtre météo qui nous permettrait de traverser le Drake dans de bonnes conditions, il n’y a pas à hésiter nous partirons donc aujourd’hui. Notre mission australe se termine donc à Humble Island, comme prévu.

Nous devons réagencer tout le bateau et nos affaires pour la navigation pour le passage, comme à l’aller. Ainsi nous rentrons tout le matériel scientifique qui était jusque là calé sur le pont et dans le cockpit. Le laboratoire partagé de Baptiste et Olivier est à son tour réorganisé et rangé. La hotte de Clément est vidée, il défait les bâches extérieures qui protégeaient son laboratoire, on peut enfin y voir l’intérieur ! C’est chose rare puisque en plus de 100 jours d’expédition aucun de nous n’a pu entrer dans son laboratoire : Clément travaillant sur d’infime concentration de métaux, il ne faut pas que des éléments extérieurs puissent contaminer ses échantillons. Seul lui, vêtu d’une combinaison intégrale, avait eu le droit d’y entrer.



Vers 10h30 nous avons fini de ranger tout le bateau, et sommes prêts pour attaquer la traversée.


Sur base

Cet après-midi, Yan nous emmène découvrir l’observatoire géomagnétique, situé un peu à l’écart des autres installations de la base. Il s’agit d’un petit bâtiment sans fenêtres et aux murs épais, car les appareils qui s’y trouvent sont extrêmement sensibles aux variations de température. Ces derniers permettent de mesurer l’intensité du champ magnétique terrestre et d’enregistrer les perturbations telles que les aurores polaires. Ils sont aujourd’hui automatisés et enregistrent des données en continu, mais il faut malgré tout vérifier régulièrement leur calibrage. Dans une série de petites pièces confinées nous découvrons ainsi plusieurs magnétomètres, dont certains remontent à l’époque où la base était britannique. Il est important de laisser hors de l’observatoire tout objet électromagnétique (une montre ou un téléphone par exemple), qui viendrait perturber les mesures effectuées par les appareils.


Le vendredi soir, après le dîner, c’est le grand ménage hebdomadaire sur la base. Chacun se voit confier une pièce à nettoyer, de la cuisine aux sanitaires en passant par la salle de sport. Chaque jour et chaque nuit, deux personnes sont également affectées à la surveillance des bâtiments et au ménage des couloirs. Les installations vitales de la base (réfrigérateurs, générateur, etc.) sont ainsi inspectées plusieurs fois par jour pour vérifier leur bon fonctionnement. Toute panne peut se révéler dramatique car elle met en péril l’autonomie de la station. Après le ménage, nous nous retrouvons dans le bureau de Yaroslav, l’administrateur du système informatique de la station, pour un verre de gin et un peu de musique française !


Samedi 15 et dimanche 16 janvier


Sur base

Si le beau temps ne fait pas les affaires du protocole de Niels, il permet en revanche à l’équipe de techniciens de la base de travailler en extérieur. Arrivés fin décembre à Vernadsky, ils ont pour mission d’entretenir les bâtiments et de moderniser certaines installations durant l’été. L’hiver polaire ne se prête pas en effet à ce genre de travaux. Menuiserie, plomberie, peinture, ils maîtrisent de nombreux corps de métier et s’activent toute la journée dans les ateliers.

Le samedi soir est un moment de fête sur la base. Chacun s’habille avec soin et à 19h30, nous découvrons le gargantuesque buffet préparé par Artem, qui a cuisiné tout l’après-midi pour l’occasion ! Roulés au jambon, salades, saumon, toasts, poulet panné et de délicieux filets de légine antarctique nous attendent sur les tables pleines à craquer. Traditionnellement, chaque membre de l’équipe porte un toast durant le repas en l’honneur du travail accompli durant la semaine. Ensuite nous nous retrouvons au bar Faraday pour une joyeuse soirée durant laquelle nous trinquons à la vodka fabriquée artisanalement sur la base ! C’est aussi l’occasion d’applaudir les talents de musiciens d’Oleksandr, de Bogdyn et d’Anton le biologiste qui nous présente ce soir-là sa dernière composition.

Le dimanche est un jour plutôt calme sur la base. Chacun profite de la matinée pour se reposer, malgré le jour permanent qui perce à travers les rideaux. Après déjeuner Niels part pour une balade sur l’île, l’occasion de faire de belles photos et vidéos. Margot reste sur la base pour regarder un documentaire avec Yan sur les Carpates (une chaîne de montagne qui traverse notamment l’Ukraine), et rêver ainsi à une future destination de randonnée !

Cette première semaine complète à Vernadsky nous a permis de nous familiariser avec le rythme de la base et son organisation. Elle nous a également permis de nous intégrer naturellement à l’équipe sur place grâce à la convivialité qui règne sur la base. Nous voici désormais adoptés !


Bonus : Pour découvrir la base de l’intérieur, rendez-vous sur le site de l’institut polaire ukrainien qui propose une viste 3D de Vernadsky !



A bord de la Louise

Ce week-end, nous traversons le Drake. Comme à l’aller nous avons beaucoup de chance, le Drake est calme. On parle de Drake Lake, en opposition au Drake Shake ! La météo est bonne, nous avons même droit à un peu de soleil. Petit à petit la température de la mer augmente : en deux jours nous passons de 1.5°C à 6.5°C : nous serions presque prêts pour un petit bain! Nous croisons aussi la route de nombreux albatros, cela faisait quelque temps qu’ils se faisaient plus rares.

Dans la nuit de dimanche à lundi nous retrouvons même une véritable nuit noire, très courte, mais avec une pleine lune couleur or, magnifique. Nous avons hâte d’arriver à Ushuaïa (l’arrivée est prévue mardi matin) où nous passerons les derniers jours tous les quatre : Clément et Lana rentrerons en France avec leurs données et échantillons tandis qu’Olivier et Baptiste reprendront le large pour poursuivre leur collecte en mettant le cap sur la France.



 

[Devinette de la semaine]

Quel est cet animal qui tente d'imiter le dauphin ?


Réponse à la devinette de la semaine dernière:

Il s'agissait d'un plan pris à l'aide du drone de Lana !




570 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout

Yorumlar


bottom of page