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Carnet de terrain - Baptiste

Le 24 mars 2022


Rentré en France rapidement au début du mois de février, je n’ai pas pu prendre avec moi mes échantillons. Mon stage à Banyuls sur mer n’a pas encore commencé, mais je passe mes journées à travailler la bibliographie du domaine où je souhaite faire de la recherche : la microbiologie environnementale.


Bien sûr, il est bon de rentrer, retrouver ses proches, sa famille et ses amis. Le retour, c’est le moment difficile de l’expédition, parce qu’on se rend compte de la particularité de l’expédition, de l’aspect étrange de ce qu’on a vécu.


Une petite anecdote sonore :

L’Antarctique était un endroit inoubliable. Les manchots sont magnifiques et évoluent dans des paysages sublimes fait de glace, de soleil permanent et de neige fraîche. Dans notre travail, je retiendrai deux choses. D’abord cette nécessité de toujours s’adapter à des situations nouvelles et imprévues. Par exemple, il faut savoir rebondir quand une expérience prend plus de temps que prévu. Lorsque j’ai fait pour la première fois mes prélèvements en Antarctique, j’ai passé 8 heures en laboratoire pour tout préparer et finir mes manipulations (si vous voulez savoir pourquoi, cliquez ici).



Par la suite, j’ai donc réorganisé mon temps de manipulation pour travailler à des horaires décents ! D’autre part, je retiendrai le plaisir que l’on peut avoir à travailler en équipe. Sur le bateau, nous ne faisions pas notre recherche dans notre coin. A distance, nous étions épaulés par les chercheurs qui nous encadrent. Sur le bateau, nous étions aidés par les autres membres de l’expédition : les copains qui nous aident à mener nos manipulations à bien et nous aident pendant leur temps de repos, le guide de haute montagne qui nous aide à nous frayer un chemin dans la neige, le second qui nous aide à descendre à terre à bord d’une embarcation parfois difficile à manœuvrer dans les conditions glacées de l’Antarctique…


J’ai aussi découvert que dans une expédition scientifique, il n’y a pas que la science qui importe mais aussi l’ambiance à bord et la capacité à travailler dans des conditions difficiles, qui détermine de façon directe le succès des manipulations. La science est toujours difficile dans un environnement où l’on ne se sent pas bien ! Aussi, la forte entente entre nous six a été cruciale pour que le moral de notre équipe tienne, ce qui était nécessaire pour le travail que nous avions à faire qui était parfois fatigant.

En fait, les journées de terrain étaient longues et stressantes. En Antarctique, la moindre blessure provoquée par une inattention peut être fatale et il faut faire attention à tout. Maintenir cette attention tout en travaillant, ça demande un vrai effort !


Quoi qu’il en soit, l’expédition a changé ma vision de la science. La science n’est pas le fait de quelques chercheurs isolés à qui on décerne des prix et dont on parle dans les livres de biologie. En fait, la science est le résultat du travail d’une communauté soudée, qui coopère pour apporter une réponse commune aux enjeux de nos sociétés.


Rédigé par Baptiste


Pour découvrir dans les détails le protocole de Baptiste en images et l'entendre nous expliquer comment ça se passe à bord, c'est par ici : https://www.j2d.org/ressources-peda

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